TGV
TGV
S’il arrive que la fatigue,
La chaleur contre toi se liguent,
Nationale dix, au volant :
Arrête-toi, il en est temps !
Bonneval : quelques encablures ;
Au beau milieu des emblavures,
Pose-toi un peu à l’écart.
Que vagabonde ton regard !
Non loin de là, la flèche bleue
Chausse ses bottes de sept lieues,
Dévore les immensités,
Tue l’espace entre les cités.
A raison d’une par cinq minutes,
La rame éclair se catapulte,
D’un trait, s’évanouit dans l’instant,
Et fond à l’horizon tremblant.
A bord du dieu de la vitesse,
Le temps, l’espace disparaissent
En TGV de PDG,
Serpent d’acier climatisé.
Claudette Louchart
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