Poésiade

Poésiade

de fugue en impromptu

De fugue en impromptu . .

 

De fugue en impromptu, de prélude en ballade,

Chopin revient à nous,  fracassante tornade ;

Les doigts tétanisés et pourtant déliés

Déclenchent l’ouragan, étripent le clavier.

 

Ces doigts qui font jaillir des gerbes d’étincelles

Sont comme autant d’oiseaux lâchés à tire d’aile,

Sonnent jusqu’à l’intime, au cœur de l’émotion,

Méticuleux dans l’art, frisant la perfection.

 

Le piano dominé par un toucher qui porte

Délivre la couleur, gravé comme à l’eau-forte,

Sans nous laisser intacts, fait son chemin en nous,

Un souffle comparable à un coup de grisou.

 

Les accords plaqués sonnent, les notes dégoulinent,

Retenues, débridées, cascades cristallines ;

Par dix doigts intrépides, un courant est passé :

Le public est heureux, conquis et transformé.

 

L’artiste sait donner le meilleur de lui-même,

Et ne peut pas tromper l’écoute qu’il emmène.

Donné avec amour, avec fougue et  brio,

Chopin  transporte loin, bien  au-delà des mots.

 

Claudette Louchart



20/09/2012
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