Poésiade

Sécateur

Un sécateur, c’est bien pour la coupe d’été,

Deux sécateurs, c’est mieux pour plusieurs ouvriers,

Avec trois sécateurs, vous voilà bien parés !

Et quatre, à qui mieux mieux, cliquetons, cliquetez !

Avec cinq, embauchez un jardinier de plus !

Six à la clé, voyez qu’aucun n’est superflu,

Et voilà qu’un septième enrichit la tribu,

Il m’en fallait bien huit, j’en ai perdu, perdu. . .

Les neuf sont répartis entre les deux maisons,

Un dixième est resté accroché aux buissons,

Quant au onzième, il s’est caché dans le gazon,

Il m’en faudra donc douze et notre compte est bon.

J’ en achète encor un: je craque, il est soldé,

Le quatorzième, lui, est plus perfectionné,

A quinze, j’ai de quoi voir venir  et castrer,

Seize : plus qu’il n’en faut, je vais le bazarder.

Car quinze sécateurs, deux jardins, c’est assez,

Venez me voir, j’aurai de quoi vous occuper,

Ne vous ennuierez pas tant que vous taillerez,

A condition de ne pas couper . . . l’amitié !

09 08 11