Poésiade

Poésiade

le paysan

Le paysan


Claudette Louchart

 

 

 

Le laboureur plongé dans l’immensité nue

Au ciel démesuré, boit à perte de vue;

A l’horizon sans fin son œil ne s’habitue,

Il est soumis au temps que la saison ponctue.

 

Dans la nue infinie où son regard se perd,

Il ajuste son geste aux caprices de l’air;

Il ne pourra hâter le sommeil de l’hiver

Ni dorer avant l’heure le blé en herbe, vert.

 

Le lent mûrissement impose patience,

Et la longueur de temps est la sage science,

Elle façonne l’homme à sa propre cadence,

La durée est denrée d’épaisse consistance.



18/03/2011
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