le maréchal ferrant
Le maréchal-ferrant
Claudette Louchart
L’antre du forgeron a ce côté mythique,
Les cyclopes, Vulcain n’y ont-ils pas laissé
L’empreinte indélébile du métal torturé
Par un bras tout-puissant, maître dans sa boutique ?
Le maréchal-ferrant impose le respect,
C’est à lui que revient la tâche délicate
D’assujettir le fer, pâte molle écarlate,
De lui donner le galbe ajusté et parfait .
Pouvoir battre le fer cependant qu’il est chaud
N’est pas à la portée d’une pâle mauviette,
Il y faut la carrure et l’ample silhouette
De l’ouvrier heureux d’être bâti costaud . . .
C’est avec le pur-sang, souvent, qu’il se mesure,
Le fringant étalon, l’élégant alezan ;
A tant les côtoyer, l’intrépide artisan
A décalqué sur lui leur altière allure.
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