Poésiade

L’argent

Claudette Louchart-Vassort

Pour un toit,  tu dois un loyer,

Tu n’achètes pas un foyer.

Tu marchandes pour un bon lit,

Le sommeil, lui, n’a pas de prix.

L’argent me procure le livre,

Pas la culture que j’y puise.

Le commerce des fleurs prospère

L’arôme y échappe, éphémère.

Tu peux acquérir une horloge,

Le temps, au négoce déroge.

Tu vas payer le médecin,

Quant à la santé, pas moyen !

Tu te fais une position,

Autre est le respect, attention !

Le sang est un produit marchand,

La vie se donne, elle, en aimant.

Le  sexe, en monnaie se traduit,

L’amour véritable est gratuit.

Sourire, amour et amitié

Ne se laissent pas monnayer.

Si l’argent est bon serviteur,

Très relative est sa valeur.

28 05 11