Poésiade

Poésiade

des gants blancs

 

Des gants blancs              A ma mère

 

Claudette Louchart

 

 

 

 

Elle avait des gants blancs, ajourés en coton :

Un parfum de printemps piqué sur un feston ;

Au temple, sur le banc, je rongeais mon silence,

La menotte et la jambe agitées en cadence.

 

 

Elle avait des gants blancs, la parure d’hier,

J’effeuillais un à un les pétales de chair,

Quand la Bonne Nouvelle, envolée généreuse

Berçait le rêve bleu de mon enfance heureuse.

 

 

Elle avait des gants blancs sur des doigts apaisants

Surgis de bras aimants, accablés mais priants,

C’étaient les jours où l’âme aspire à son dimanche,

Dans un corps au repos pour une courte tranche.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 



29/03/2011
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