Poésiade

Poésiade

Batellerie de Loire

Batellerie de Loire

 

 

Quand la batellerie à son point culminant

Voyait voguer les toues cabanées, les chalands,

La Loire était comme une autoroute actuelle,

Le trafic empruntait cette voie naturelle.

 

Il fallait bien trois jours de Nantes jusqu’à Blois

Si aucune avarie ne retardait l’exploit !

Le vin nouveau tiré d’un  gouleyant  cépage

Avait bien du mal à supporter le voyage.

 

Il tournait au vinaigre, et il était grand temps

D’arrêter les gabares sur les quais d’Orléans !

 La mère est dans les fûts en pellicule fine,

Dessaux s’empresse d’y implanter son  usine.

 

De nombreux toponymes témoignent du passé :

« Port de Luynes », « Port Vallières », ces noms nous sont restés,

Ports fluviaux qui connurent une activité dense,

Car c’est  par trains entiers que les drakkars se lancen

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Le futreau essuyait souvent mille avatars

Accumulant des heures et des jours de retard ;

Un faible tirant d’eau, un fond plat sont de mise,

Il faut  le mettre en fosse,  hâler quand il s’enlise.

 

Le chemin d’eau s’emplit des plus lourds chargements :

Bois, charbon, sel, ardoises, épices d’Orient.

Vers mil huit cent quarante, la marine de Loire

Connaît son apogée, sa période de gloire.

 

Des toues à l’identique, sans vis, clous ni boulons

Se refont de nos jours dans un noble bois blond ;

Comme un morceau de choix de notre patrimoine

Que le vent des années enlumine et boucane.

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03/01/2012
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