cheval
Cheval
Claudette Louchart
Quand tu accompagnais la besogne agricole,
Tirant sur la charrue ou sur la carriole,
Tu n’étais pas contraint, nuit et jour au combat !
L’échelle humaine alors étalonnait ton pas.
Pompon de mon enfance, attelé pour l’utile,
Tu me montrais les champs au rythme hippomobile;
Tu laissais à mes yeux le temps de visiter
La coupe des andains qui fleuraient bon l’été !
Ta croupe d’acajou rutilait en cadence,
La marée des blés mûrs ondulait en silence,
Le temps importait peu, nul souci pour demain,
Ton sabot gracieux connaissait le chemin.
Captivée par le vol zébré de l’hirondelle,
Je me cramponnais fort au bois de la ridelle,
Une folle embardée, un écart imprévu
Risquait de m’envoyer sur-le-champ au talus !
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